La première édition du Paris Games Week, le plus grand salon du jeu vidéo de France organisé par le SELL, s’est achevée hier soir après 5 jours d’intense activité. Il est temps pour la rédaction de GentleGeek de dresser le bilan de cette manifestation !
Attendu au tournant après un Festival du Jeu Vidéo assez décevant, le Paris Games Week a tout fait pour mettre toutes les chances de son côté, à commencer par s’assurer la présence des plus gros éditeurs du marché. A ce niveau-là, pas de doute, le pari fut gagné haut la main : Sony, Nintendo et Microsoft ont largement trusté le salon en proposant des stands absolument colossaux, le reste de l’espace étant divisé entre les éditeurs plus « petits » mais tout aussi importants sur le marché du jeu vidéo.
On regrettera tout de même deux choses : l’absence d’éditeurs moins conséquents, et moins « riches » puisque leur absence dénote surtout d’un prix au mètre carré très salé pour les exposants. Second point plutôt choquant du salon : le fait que seule la moitié du Hall 1 du Parc des Expositions soit occupé. Un fait qui donnait une impression de semi-vide à l’ensemble, malgré les tentures noires installées pour cacher l’espace inutilisé. Annoncé depuis longtemps dans ce hall, le salon laissait présager quelque chose d’énorme, mais l’effet est clairement retombé face à la découverte de tout cet espace inoccupé : on peut donc se poser la question de l’intérêt de louer spécifiquement ce hall-là plutôt qu’un autre, plus adapté et moins onéreux. La théorie la plus probable s’avère être celle incluant que certains éditeurs n’ont pas eu les moyens d’investir les locaux et ont donc poussé les organisateurs à limiter l’espace.
Malgré ces quelques bémols, force est de constater que le show annoncé par le SELL était bel et bien là : chaque stand proposait des festivités, des concerts, des présentations, des tournois… Les quelques jeux prévus pour 2011 et dévoilés ici en exclusivité pour le grand public offraient par ailleurs un intérêt certain à la visite. En terme de fréquentation, le nombre de visiteurs journalier est clairement allé crescendo du début à la fin du salon, ce dernier étant particulièrement accessible le mercredi pour se retrouver noir de monde le dimanche. La nocturne du samedi soir, qui prolongeait l’ouverture du salon jusqu’à 23h, a quant à elle mobilisé du monde mais moins que durant la journée.
Festif, accessible et riche en contenu, le Paris Games Week est parvenu à tenir ses promesses en divertissant son public et en proposant ce que les autres salons n’ont pas réussi à offrir cette année : du jeu vidéo. Pour autant, difficile en arpentant les allées du hall 1 de ne pas repenser à l’age d’or du Festival du Jeu Vidéo qui offrait tout ça il fut un temps, tout en l’agrémentant de stands plus intimistes dédiés aux indépendants, aux amateurs et aux écoles, autant de secteurs délaissés par le PGW au nom de la suprématie commerciale. Du coup, on se dit que pour que le tableau soit vraiment parfait, le SELL devrait chercher un compromis avec Games Fed et les indépendants pour proposer un salon unique et résolument complet. Hélas, ce genre de décision n’était pas, aux dernières nouvelles, à l’ordre du jour.
Le bilan en termes de visites n’a pas encore été annoncé mais il semble assez prévisible que les 100 000 visiteurs attendus ont répondu présent : un chiffre somme toute assez peu représentatif, dans la mesure où un nombre impressionnant d’entrées gratuites ont été distribuées pour assurer un taux de visite conséquent – Sony a lui seul en a offert 30 000 sur son site Internet. Il ne reste plus qu’à patienter jusqu’à l’année prochaine pour découvrir si le syndicat des éditeurs transformera cet essai réussi en rendez-vous annuel incontournable.
Retrouvez nos autres actus en lien avec le Paris Games Week 2010 !