Le jeudi 15 septembre, Electronic Arts présentait à la presse Need for Speed: The Run en même temps que Battlefield 3. Cette séance de test à l’unisson n’avait pas pour seule raison le fait que les deux jeux sortent à quelques semaines d’intervalle seulement : ils utilisent également le même moteur graphique, à savoir FrostBite 2. Si ce dernier a déjà fait ses preuves dans les FPS de guerre comme les Battlefield Bad Company, que peut-il bien apporter à une franchise comme NFS ? Réponse dans cette preview, à deux mois de la sortie du jeu.
Avant toute chose, autant l’admettre d’emblée : je n’ai jamais été une très grande fan des jeux de courses, et même si la série des Need for Speed distille une bonne dose de fun de part sa tendance arcade, ça n’est, à la base, pas ma tasse de thé. Bonne joueuse, j’ai quand même donné sa chance à NFS: The Run, histoire de me coucher moins bête.
Comme souvent, avant de pouvoir tâter la démo, une petite présentation du jeu est faite : en l’occurence, c’est Drew Hahn, Community Manager de la franchise Need for Speed, qui s’y colle. Ce dernier explique deux-trois choses sur le contexte et l’histoire de The Run, car oui, il y a une histoire, et il y a même un héros : Jack Rourke, un as du volant qui s’est mis dans les problèmes jusqu’au cou et qui doit beaucoup d’argent à des types pas très recommandables. Seule solution de s’en sortir pour lui : participer à des courses illégales dans tous les Etats-Unis, et finir à la première place d’un tournoi clandestin dont la prime s’élève à 25 millions de dollars. En plus de la compétition et des malfrats à ses trousses, Jack devra également composer avec la police qui le recherche activement. Il doit finir numéro un, c’est sa seule option.
Un scénario digne d’un Fast and Furious, donc, complété par une nouveauté de taille, à savoir celle de pouvoir prendre le contrôle de Jack en dehors de sa voiture, entre deux courses. L’équipe d’EA en charge du développement ayant mis à profit FrostBite 2 pour modéliser des personnages très réussis, on comprend bien qu’elle ait voulu leur faire prendre un peu l’air. Néanmoins, Drew Hahn rassure d’emblée les amateurs de la franchise, ces phases « personnage » occuperont moins de 10% du jeu total : NFS: The Run est définitivement un jeu de course automobile, pas un GTA-like.
Si la phase « personnage » n’aura pas été jouable durant cette journée de test, trois courses l’étaient quant à elles. De quoi se faire une idée du rendu du titre une fois dans l’habitacle. Action !
Un objectif simple en théorie, corsé en pratique
Durant sa présentation, Drew Hahn a vanté des environnements détaillés et « menaçants » lors des courses : un élément qui a attisé ma curiosité, et autant le dire d’emblée je n’ai pas été déçue.
Quelques mots sur l’objectif des courses dans The Run : c’est toujours le même, en vérité. Ici, pas de tours de circuits à réaliser, on est dans le monde des courses illégales, il faut donc aller d’un point A à un point B en doublant un certain nombre d’adversaires à chaque fois, et tenir la distance jusqu’à la ligne d’arrivée. Un challenge qui, présenté comme ça, peut donner l’impression d’être répétitif. Mais c’est sans compter sur l’environnement qui, effectivement, fait son possible pour nous mettre des bâtons dans les roues, sans mauvais jeu de mots.
Les trois courses proposées à l’essai avaient pour objectif de doubler 1, 3 et 10 concurrents dans des environnements différents, allant des contrées désertiques mais fréquentées à la route de montagne, vide de circulation mais sujette à des avalanches. Malgré le fait que cette dernière n’ait pour but que de doubler un seul véhicule, elle s’est avérée être la plus spectaculaire du trio en dévoilant de façon efficace ce que FrostBite 2 peut apporter à une franchise comme Need for Speed.
En effet, tout au long du parcours, il s’agit d’éviter des chutes de neige et de pierres de plus en plus violentes dévalant les flancs de la montagne. Un défi motivant qui met les nerfs à rude épreuve car il faut non seulement ne pas perdre de vue l’adversaire, négocier des virages serrés – la maîtrise du drift s’avère indispensable – et se méfier de l’environnement meurtrier. Par contre, petite déception : les réactions semble toutes scriptées et après quelques essais, on comprend vite le truc ; quant à l’adversaire, il ne semble pas éprouver de problèmes particulier face au danger, ce qui peut également être un peu agaçant à la longue.
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Reste que l’ambiance trépidante est là, rehaussée par une ambiance musicale qui met de côté les morceaux technoïdes des précédents volets pour donner de la tension à la situation. C’est un poil stressant, un gros poil punchy et dynamique, et on enchaîne les tentatives le coeur battant. Enfin, dernier point qui a tendance à éviter la grosse frustration : un système de « rewind » a été mis en place. Ce dernier entraîne un retour quelques secondes avant les gros accidents, pour éviter de reprendre la course du début et conserver une fluidité dans le jeu. Une fonction a néanmoins tendance à « casualiser » le titre : sera-t-elle désactivable dans le jeu final ? A voir…
Conclusion
Au final, j’ai été plutôt séduite par la prise en main de ces quelques courses, qui offrent de nouvelles perspectives pour la franchise Need for Speed. Les adeptes de la première heure retrouveront le style typique de la franchise, le drift, les voitures à gogo, ainsi que le système Autolog introduit dans les derniers jeux. Quant aux néophytes, ils ont la possibilité d’embrayer en douceur avec un jeu qui offre également autre chose que de la course, ou du moins, qui le promet, puisque cette partie-là n’était pas jouable. Reste que le moteur FrostBite 2 semble tenir ses promesses, et ça, c’est plutôt excitant.
Need for Speed : The Run sortira sur PC, PS3, XBox 36, Wii et 3DS le 17 novembre 2011.
Mouais, franchement, ils auront bon avoir la meilleur volonté du monde ça ne passera pas, leurs sources financières les poussent à faire des jeux de plus en plus arcade sortie de plus en plus vite au détriment de la nouveauté et de l’innovation.
Au final on se retrouve avec une campagne marketing qui fonctionne du tonnerre, plein de couleur et plein de vidéo. Le rendu, un jeu plat qui ressemble à tant d’autres déception.
J’ai l’impression que le monde des jeux vidéos est une boite, toujours de la même taille avec le même contenu, la seule chose qui change est la couleur du paquet cadeau.
Après le cinéma et la musique, J’aurais espéré que ce « monde » (le jeu vidéo) ne soit pas touché par les doigts gangrainés des grosses boites de production… C’est trop tard, les années 90 me manquent et leurs rêves aussi…