Bastion de la littérature d’aventure et de science-fiction, John Carter connait une adaptation sur grand écran sous l’œil vigilant de Disney. Premier film à la prise de vue réelle pour l’oscarisé Andrew Stanton, John Carter gagnera les salles de cinéma au mois de mars 2012. A plus d’un mois de sa sortie, une présentation privée du film est proposée à la presse, et ce, en bonne compagnie puisque le producteur Jim Morris et l’acteur principal Taylor Kitsch venaient nous éclairer sur le dernier projet des studios Disney.
C’est dans une salle du cinéma Publicis, situé à quelques mètres de l’Arc de Triomphe, que se préparent les festivités. Le Publicis est un lieu bien connu des amateurs de films en marge, puisque la politique de ce cinéma consiste à projeter des titres hors-normes à la distribution très réduite.
C’est donc dans un tel endroit que l’on pénètre afin de découvrir les premières images de John Carter sur un écran de cinéma. On peut déjà vous dire à froid que John Carter semble bien plus prometteur qu’on ne le pensait. Disney avait produit le sympathique mais oubliable (et stéréotypé) Real Steel, on imaginait donc que son prochain titre d’aventure taillé pour le format familial répondrait au minimum syndical, or il semblerait qu’un véritable univers soit établi. Le réalisateur Andrew Stanton, à qui l’on doit déjà Le monde de Nemo et Wall-E, semble apporter un véritable soin au développement émotionnel du film, sans oublier la dimension épique que l’on attend. En véritable fan des ouvrages, il navigue en terrain connu.
La présentation débute vers 10H40 par l’arrivée de Jim Morris sur scène qui nous introduit l’histoire de ce projet. John Carter est l’adaptation des romans épisodiques du Cycle de Mars d’Edgar Rice Burroughs, et nous explique la composition du staff. Bien évidemment, Andrew Stanton, en grand fan du matériau de base, est décrit par le producteur comme l’homme de la situation. S’ensuivent quelques anecdotes accompagnés de trois extraits mettant l’accent sur le personnage principal et le monde dans lequel il renait.
Sans trop vous en dévoiler, on retiendra surtout une orientation très « fantasy » au niveau de la direction artistique du film et une réalisation serpenteuse de la part d’Andrew Stanton, dont le travail sur des films d’animation ressort ici. On passe souvent brutalement d’un plan à un autre pour appuyer la dimension émotionnelle quand il s’agit de flashback ou la dimension comique quand certains moments sont précipités. C’est plutôt original, et ça fonctionne dans l’ensemble. Un petit bémol cependant, Taylor Kitsch ne convainc guère à travers son jeu badass et taciturne. Rien d’alarmant en soi, mais on se demande toutefois s’il pourra porter une aventure aussi épique sur un jeu aussi monotone. Quant à la musique de Michael Giacchino (Ratatouille, Là-Haut) semble quelque peu étouffant tant elle est appuyé et forte. Reste qu’au final, le film est très séduisant, et semble devenir bien plus qu’un simple blockbuster familial d’aventure. Une mise en bouche sympathique qui fait qu’aujourd’hui, on attend John Carter de pied ferme !
Près de trente minutes s’écoulent et on enchaine directement avec la montée de Taylor Kitsch sur l’estrade pour une session de questions / réponses d’une durée approximative de vingt minutes. On y apprendra les inspirations esthétiques qui se détachent un peu de l’univers médiéval, les moments les plus éprouvants pour nos invités, et surtout la raison pour laquelle le projet avait été avorté à l’époque où John McTiernan (Predator) y était affilié. Jim Morris confirmera qu’à ce moment, le projet n’était pas viable du fait d’un budget trop élevé et du manque de moyen technique. Les effets visuels n’étaient pas suffisamment développés pour bâtir le monde de John Carter, à l’instar d’Avatar.
Voici quelques vidéos des entretiens avec Jim Morris et Taylor Kitsch ( de qualité visuelle basse mais le son est audible) :
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John Carter, d’Andrew Stanton, en salle le 7 mars 2012.
Un grand merci à Way to Blue pour son invitation.