Après un Leviathan sympa, mais quelque peu bizarre au regard de la fin du jeu, Bioware remet le couvert avec Omega. On nous promet de l’action et du fan service (Aria, une femelle turienne), et un DLC riche comme jamais jusqu’à présent sur Mass Effect 3. Vu le prix, 1200 points, soit 12 €, y a plutôt intérêt.
Après une longue attente pour les joueurs PC (puisque Origin, plateforme EA, est incapable de fournir du contenu EA en même temps que le Marketplace Microsoft…), Shepard peut enfin retourner sur Omega pour aider Aria. Le commandant avait promis à cette dernière de l’aider APRES avoir défait les Moissonneurs, mais comme chacun sait, après, c’est plus trop possible. D’ailleurs, les scénaristes ne se sont pas embarrassés de détails : Aria siffle, Shepard accourt, et emballé, c’est pesé !
Sur le gameplay, pas grand chose à dire : si vous jouez à Omega, vous avez joué à Mass Effect 3, c’est toujours pareil. Les capacités propres de vos coéquipières permettent quand même de varier un peu les approches, selon le niveau de difficulté choisi.
Il y a également de nouveaux ennemis, mais leurs façons d’attaquer n’étant pas follement originales, ça ne change pas vraiment les stratégies.
Pour le reste, l’intégralité du DLC (soit entre 3 et 5h, selon le niveau de difficulté), va être du type « pew pew pew boom ohuneporte pew pew boom » dans des maps chargées, et parfois labyrinthiques. Mais ce n’est pas parce qu’un lieu est chargé qu’il est forcément riche et intéressant…
Au niveau du gameplay donc, rien de bien folichon. Il y a, en plus, fort peu de dialogues à choix. Et de dialogues tout court, en fait.
Notons quand même deux bonnes idées dans ce DLC :
– Une interruption liée à la classe : lors d’un des rares moments riches en tension, les ingénieurs, et eux seulement, se verront proposer une interruption paragon. Sur un DLC, de courte durée, ça ne fait pas une différence énorme, mais si ça devait être porté à l’échelle d’un jeu entier (par exemple, Mass Effect 4, soyons fous), ça développerait plutôt bien le côté « role play » et l’immersion
– Un peu à la façon de Dragon Age, le comportement de Shepard dans son ensemble va influencer celui d’Aria, et pas uniquement ce que Shep lui dit, ou les interruptions.
Comme nous l’avons dit plus haut, peu de dialogues, donc, au final, très peu d’informations sur Aria ou sur Omega (…). Quelques phrases sont bien trouvées, mais on est loin, très loin du niveau du Courtier de l’Ombre. Et si vous comptiez vous marrer avec un de vos compagnons face à Aria, en prenant avec vous, par exemple, le personnage que vous romancez, oubliez tout de suite : Shep ici se la joue solo. Et personne quand vous revenez sur le Normandy ne vous pose la moindre question. Le commandant disparaît plusieurs heures et tout le monde s’en fout. C’est merveilleux.
Alors gameplay sans inspiration, peu de dialogues, peut-être serons nous plus chanceux du côté de l’histoire ? Hein ?
Non. Le scénario du DLC sert tout juste à justifier les « pew pew pew porte boom pew porte porte pew ». Avec un fond d’expérimentation foireuse, Cerberus oblige. Les personnages sont soit plats au possible, soit on attend encore qu’ils soient développés : le général Petrovsky, envoyé de Cerberus sur Omega, joue aux échecs en croisant les bras et répète à l’envi « vous n’y arriverez pas ha ha » (vous avez dit cliché ?) et Nyreen… La pauvre n’a d’autre intérêt que d’être une femelle turienne, tellement son personnage est traité par-dessus la jambe : on annonce plein de pistes, et puis « pouet », parce que bon, on a pas que ça à faire que de résoudre ce qu’on a nous-mêmes commencé à écrire.
Quant à Aria, c’est miraculeux : on en apprend moins sur elle en 3 heures de jeu qu’en 25 secondes dans Mass Effect 2, alors qu’on aurait bien aimé qu’elle réponde à nos questions restées sans réponse dans Mass Effect 2 justement. Et puis tant qu’à y être, on aurait aussi aimé savoir si c’était bien elle, Aleena.
Enfin, si il n’y a pas de bug de collision vous coinçant dans le jeu, comme dans Léviathan, on a quand même des bugs graphiques irritant au possible : Aria est prise de crises de glissade et de disparition pendant un de ses discours, et les personnages ont toujours cette tendance à plier leurs corps selon des angles improbables quand ils vous parlent.
Et tout ça au final pour des points de Force Militaire Active : on en avait pas assez sans jouer au multijoueur avant, mais à ce rythme là, on ne va bientôt plus savoir quoi en faire !
Oh, et une ligne de dialogue en plus avec Aria au Purgatoire. Parce que oui, vous libérez Omega, mais Aria n’y reste pas, elle récupère immédiatement sa place sur la banquette du club. Rappelons que dans le Courtier de l’Ombre, Liara gagnait un vaisseau auquel Shepard avait ensuite accès. Là, n’espérez pas remettre un orteil sur Omega après le DLC.
En résumé, si Omega n’est pas une bouse infâme, c’est loin, très loin d’être un bon DLC. Et son prix n’est pas justifié du tout : oui, on a quelques caméos rigolos et Aria. Mais Léviathan faisait mieux pour moins cher.
Et puis Omega souffre du syndrome « on connait déjà la fin du jeu ». C’est du coup plus difficile d’y trouver un réel intérêt, surtout quand il offre au final si peu de contenu pour étoffer l’univers de la saga.
Non mais faut quand même qu’ils arrêtent les DLC chez Bioware… Surtout si c’est juste pour faire « Pif Paf Pan Pan ! ». C’est pas comme si la licence Mass Effect brillait par son côté TPS…-_-
‘fin bon, j’adore la moonwalk d’Aria. Mais je suis encore plus intrigué par la fumée qui apparait derrière elle… Aria est donc en fait une baudruche qui se dégonfle (ce qui explique parfaitement son mouvement étrange)… à moins que ce ne soit un autre type de gaz (qui donc est le petit plaisantin qui a tiré psychiquement sur le doigt d’Aria ? Jack ?) et l’Asari essaye donc de s’éclipser genre « C’est pas moi, j’ai rien fait ! ».