Jeremy McGrath est connu pour être un excellent pilote de motocross, et sa passion a déjà donné lieu à quelques jeux vidéo sur le sujet.
Son nouveau violon d’Ingres, ce sont les buggies et autres monstres tout-terrain, et il n’en faut pas plus à 2XL Games pour nous proposer Jeremy McGrath’s Offroad, un jeu téléchargeable sur le PSN pour une dizaine d’euros.
Alors, en voiture Simone ? Moi je conduis, toi tu klaxonnes ?
Le jeu ne s’embarrasse pas d’un semblant d’histoire, et Jeremy himself vous présente le but du jeu : choisir une voiture, et zouuu, direction l’un des modes de jeu.
Vous aurez donc le choix entre le mode Arcade, le mode Carrière, et un mode multijoueur en ligne, que vous pourrez courir au volant de cinq types de voitures : les sportsman buggies, les prolite trucks, les pro buggies, les voitures de rallye ou les trophy trucks.
Bien sûr au départ, seuls les buggies de base sont disponibles, les autres se débloqueront au fur et à mesure de votre avancée.
Le mode Arcade vous propose deux types d’épreuves : des courses tout à fait classiques, ou des contre-la-montre, lors desquels vous pourrez courir à l’infini contre votre fantôme, vous permettant ainsi de connaître les circuits dans leurs moindres détails.
Le mode Carrière, de son côté, vous propose 23 courses, et au fur et à mesure de votre progression vous débloquerez des voitures de plus en plus puissantes. On retrouve là aussi des courses classiques, où le but est d’arriver premier, et des contre-la-montre (des vrais, ceux où les concurrents partent les uns après les autres). Vous marquez des points à la fin de chaque course, selon votre position, et, en toute logique, celui qui marque le plus de points remporte le championnat.
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On a là un bon gros classique des fourrés, jusque là, tout va bien.
Les circuits ne sont pas énormément variés, puisqu’il y a 7 pistes différentes, mais sur un jeu à 10 €, on ne va pas demander la lune, et ça ne parait pas vraiment répétitif en mode Carrière, du moins, la première fois que vous le compléterez. Chaque piste présente ses particularités, avec plus ou moins de virages, de bosses, de creux, de descentes et de montées, du sable, de la boue, ou encore une route enneigée : de quoi varier suffisamment les sensations de conduites, même si on sent bien qu’on est pas sur un jeu complet : il n’y pas une énorme différence entre une piste sèche et une mouillée, par exemple.
Les sensations seront encore différentes selon la voiture que vous choisirez : entre un buggy tout léger bas de gamme, et un monstre de deux tonnes, la tenue de route ne sera évidemment pas la même, et vous pourrez même choisir entre trois réglages avant chaque course, pour privilégier la tenue de route, l’adhérence ou la maniabilité.
Le titre est résolument axé Arcade, les voitures font donc des choses tout-à-fait improbables : on est là pour s’amuser, pas pour jouer à un simulateur de conduite. Du coup, la physique est parfois complètement hallucinée (genre, votre Truck de deux tonnes qui s’envole comme un pétale de cerisier sous la brise du printemps), mais comme elle est cohérente, ça ne pose pas tellement de problèmes au final. Enfin, cohérente… Sur la piste. Parce que dès que vous en sortez, parfois, vous traverserez les barrières, et parfois, vous les percuterez… Un peu comme si le jeu nous disait : « de toutes façons, tu n’as rien à faire hors piste, épicétou ».
L’ensemble du coup est assez agréable, avec des voitures qui obéissent bien, c’est punchy, c’est fun.
On pourra quand même regretter un manque d’informations à l’écran : en contre-la-montre, pas de problème, une barre à gauche vous indique où vous en êtes de la course, chaque checkpoint vous indique votre temps, votre avance sur votre poursuivant direct ou, le cas échéant, votre retard. Par contre, de façon fort mystérieuse, rien de tout ça lors des courses normales : vous connaissez votre position, et c’est tout. Lorsque vous êtes premier, c’est moyennement gênant, mais si vous êtes à la traîne, vous ne savez pas de combien de kilomètres vous disposez pour vous refaire, ni de combien vous êtes en retard, et là, ça devient carrément problématique.
Enfin, pour en finir sur le gameplay, chaque course sera l’occasion de gagner des points d’expérience, que vous pourrez ensuite dépenser pour améliorer vos voitures.
Si gagner la course vous octroie un bonus conséquent, ce n’est pas la seule manière d’engranger de l’XP. Ainsi, utiliser le turbo au bon moment vous rajoutera quelques points, doubler vos adversaires, agresser un buisson, défoncer une barrière, etc. En gros, plus vous voudrez gagner des points, plus il faudra tenter de jouer avec l’environnement, pour optimiser chaque course.
Le problème, c’est que, soit que ce soit un bug, soit qu’il y ait des paramètres secrets que je n’ai pas saisis, doubler un adversaire, par exemple, un coup ça rapporte des points, un coup non… Et il en était de même pour le reste. C’était un peu frustrant.
Ces points en poche, vous pourrez attaquer l’amélioration de vos voitures, et là, c’est un peu l’arnaque à la durée de vie. Double arnaque même.
Déjà, parce que le jeu n’est pas fondamentalement difficile, et qu’il ne vous sera pas utile d’optimiser au maximum vos voitures pour gagner les courses, sauf dans l’optique du multi en ligne.
Ensuite parce qu’il y a peu de voitures, et que leur nombre est gonflé très artificiellement. Il y a donc cinq catégories de voitures, et chaque catégorie en comporte huit… Qui sont en réalité les mêmes, mais de couleur différente. Du coup, lorsque vous améliorez l’accélération du buggy rouge, et bien il vous faudra re-gagner de l’expérience pour améliorer celle du buggy vert… On a connu nettement plus inspiré et plus excitant pour allonger la durée.
Et les graphismes ne relèvent pas le niveau : c’est pas moche, mais c’est pas fantastique non plus : buissons playmobil, voitures qui manquent de réalisme, notamment au niveau des effets de boue et de lumière, aliasing… On a l’impression d’être dans un décor en carton-pâte. Et je ne vous parle même pas des gens dans les voitures, qui ne bougent pas d’un pouce, quoi que fasse le véhicule.
L’ambiance sonore fait le minimum, intégralement en anglais : c’est sympa pour les fans de McGrath qui veulent l’écouter parler (quoi que ses conseils ne brillent pas particulièrement : « reste sur la piste, sinon tu perdras du temps ». Ââh bôôn ?), mais votre copilote qui vous annonce les virages en anglais, vous obligeant à garder un oeil à droite de l’écran pour voir la forme de la flèche annonçant le prochain si vous n’êtes pas bilingue, c’est un peu plus gênant.
Alors au final, Simone, elle est contente ? Oui et non.
Oui, parce que le jeu reste léger, frais, on s’amuse un moment, voilà, et tant pis pour les cactus playmobil.
Non, parce que, même si c’est du contenu téléchargeable à 10 €, ça manque quand même de finition, et la durée de vie est assez courte, si l’on excepte le mode multijoueur en ligne (mode que votre servitrice n’a pas pu tester, par manque de gens sur les serveurs au moment du test), et du coup, ça ne conviendra pas aux joueurs les plus exigeants.
Après, tout dépend de ce qu’on attend d’un jeu téléchargeable à ce prix…
Jeremy McGrath’s Offroad est disponible sur le PSN et le Xbox Live.
Images via le site officiel du jeu.
Merci à Simone pour ce test !
on s’amuse un moment, voilà, et tant pis pour les cactus playmobil. ==> ahahha