En début de semaine, Paramount Pictures a organisé une projection presse de 15 minutes de World War Z, futur blockbuster estival réalisé par Marc Foster, avec Brad Pitt dans le rôle principal. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les extraits dévoilés nous en ont mis plein les yeux… Mais on cherche encore, au-delà du titre, le rapport avec le bouquin de Max Brooks !
Après des retours assez catastrophiques sur le tournage (rallongé de six mois et de 50 millions de dollars, en plus du budget initial de 125 millions), et quelques trailers sans grand rapport avec le livre de Max Brooks dont est censé s’inspirer le film, World War Z, c’était un peu le projet qui fait peur. A quelques semaines de la sortie du film, GentleGeek a pu voir 15 minutes de World War Z, soit trois séquences, déjà partiellement dévoilées dans les trailers.
La première séquence est celle qui ouvre les trailers déjà diffusés, dans laquelle Brad Pitt et sa petite famille sont coincés dans les embouteillages. Au bout de quelques minutes, c’est le chaos : accidents en série, explosions, tout le monde court et c’est là qu’apparaissent les zombies. Rapides, nécrosés (mais pas en décomposition), les zombies de World War Z ont les veines apparentes et noires et courent très très vite. Loin de The Walking Dead, avec ses zombies (et ses épisodes) très lents, ceux de World War Z tiennent plus des contaminés de 28 jours plus tard de Danny Boyle ou de L’Armée des Morts de Zack Snyder. Ils déferlent dans la ville, défoncent les pare-brises des voitures avec leur tête, se jettent sur les gens qui, une fois mordus, se changent en zombie en… 12 secondes chrono ! Gros spectacle, gros budget, la scène est spectaculaire, très hollywoodienne…
Deuxième scène : quelques temps plus tard à Jérusalem. Les murs d’enceinte protègent la ville tandis que les réfugiés affluent par milliers. A l’intérieur, Palestiniens et Israéliens chantent ensemble, dans un grand rêve confraternel – très hollywoodien lui aussi – sous les yeux de Brad Pitt, qui discute avec un des responsables du camp. « Une personne de plus à l’intérieur, c’est un zombie de moins », explique le responsable local au héros du film qui s’étonne de voir autant de réfugiés autorisés à entrer. De l’autre côté des murailles, les zombies s’énervent, ils grognent, ils ont faim. Quelques-uns se jettent contre les murs, puis des dizaines, et des centaines, jusqu’à former ces deux pyramides humaines zombies (vues dans la bande-annonce) jusqu’en haut des murs et pénétrer dans la ville. Encore une fois, c’est la panique et le chaos. Cette fois les zombies sont tellement nombreux que la horde devient une vague de zombies qui renverse littéralement tout sur son passage, même les bus (là aussi cette image a été vue dans les trailers du film).
On ne sait comment, Brad Pitt a réussi à s’échapper de la scène précédente, et pour la troisième séquence dévoilée à la presse, on le retrouve dans un avion. Ceux qui ont réussi à fuir et à embarquer dorment ou somnolent. Du côté de l’équipage, une hôtesse tombe nez-à-nez avec un contaminé en ouvrant la porte des toilettes (?). Du côté passager, c’est toujours le calme plat, jusqu’à ce que le héros entende des bruits suspects venant de l’autre côté de l’avion. Il tire le rideau et – surpriiiise ! – l’autre compartiment passager est déjà plein de zombies encore attachés à leur siège par leur ceinture de sécurité et claquant des dents dans le vide tels des Hippos Gloutons. Les passagers du compartiment de Brad Pitt tentent de fabriquer un rempart de fortune avec les bagages, mais étant donné que les murailles de Jérusalem n’ont pas résisté aux contaminés, les quelques valises et sacs empilés ne sont pas d’un grand secours… En dernier recours, Brad Pitt emprunte une grenade à une jeune soldat près de lui et fait sauter la carlingue de l’avion. La dépressurisation est violente, zombies et passagers s’envolent tandis que le héros tente de se cramponner…
Pas de grosse surprise lors de cette projection, puisque les trois scènes avaient déjà été vues dans les trailers, mais malgré quelques appréhensions sur le film, ces scènes donnent envie d’en voir plus. La tension monte très vite, aidée par un montage très dynamique, avec des plans très (trop ?) courts lors de scènes d’action, et par une bande-son oppressante et parfois un peu criarde (les sièges de la salle de projection en tremblaient).
Nos craintes sont donc confirmées : envolée, l’histoire du bouquin, recueil de témoignages oraux de survivants de l’apocalypse zombie. Pourquoi alors racheter les droits d’une œuvre si c’est pour en conserver seulement le titre ? Une fois qu’on réussit à faire le deuil du bouquin et de son histoire, on a quand même envie de voir le film, mais plutôt comme un film de zombies lambda, car au final World War Z s’annonce comme un bon gros blockbuster estival, placé sous le signe de l’action, de l’adrénaline et de la démesure.
World War Z sortira en France le 3 juillet 2013.
Hippos Gloutons <3