Après un premier volet réussi mais consensuel, la saga Hunger Games revient cette semaine sur les écrans avec L’Embrasement, second volet de la quadriologie ciné adaptée de la trilogie littéraire de Suzanne Collins. Le ton monte dans ce nouveau film, réalisé par Francis Lawrence, et c’est tant mieux !
Un an après avoir gagné les 74e Jeux de la Faim, Katniss et Peeta vivent chacun dans l’une des maisons du village des vainqueurs du District 12, non loin d’Haymitch qui continue à passer ses journées à boire. Mais, à l’arrivée de la tournée de la victoire qui précède le lancement des nouveaux jeux, le trio doit partir à la visite des 12 Districts et faire bonne figure, car le président Snow surveille les moindres faits et gestes de Katniss, qu’il considère comme une dangereuse provocatrice…
Si Hunger Games prenait le temps de poser les marques de l’intrigue qui s’étale sur trois livres – et s’étalera sur quatre films – L’Embrasement accélère les choses, et donne à l’histoire une dimension politique importante et nécessaire pour amorcer la suite des événements. Tout comme le premier volet, ce second film s’articule en deux parties : la première dans les districts, la seconde dans l’arène. Néanmoins, on se retrouve face à un enchaînement plus fluide et mieux construit, avec une mise en avant des enjeux nettement plus importante.
Une héroïne et puis c’est tout ?
Ce nouveau volet est également l’occasion de mettre en avant certains personnages secondaires : on pense notamment à Effie, qui parvient à émouvoir à certains moments, lorsque la carapace de superficialité du Capitole commence à se briser. Néanmoins, la multiplicité des personnages, en particulier dans la seconde partie du film, empêche certains d’entre eux d’être suffisamment développés pour qu’on y accord un réel intérêt. C’est un peu le même problème que dans le premier film, à la différence que certains personnages, présents depuis le début, sont un peu plus creusés.
Mais l’objectif du film reste de mettre en valeur Katniss toujours interprétée avec brio par Jennifer Lawrence : l’héroïne, c’est elle, et personne d’autre. Du coup, certains petits nouveaux sont délaissés, en particulier dans la seconde partie : trop de personnages, peu de temps, pour un résultat un peu frustrant qui concernera surtout les lecteurs du livre : certains personnages, pourtant présentés, apparaissent à peine quelques secondes en réalité. Mais le grand perdant semble tout de même être le personnage de Peeta, qui n’est pas vraiment mieux loti que dans le premier film…
Un virage réussi
Episode charnière de la saga, Hunger Games : L’Embrasement réussi le pari de corriger les principaux défauts du premier volet en imposant un rythme efficace et prenant, et permettant de suivre Katniss sans temps mort pendant 2h20. Pour autant, le film reste sobre côté violence graphique, et joue plus sur l’aspect psychologique pour mettre en avant la dureté des événements, dont les enjeux sont nettement plus perceptibles que dans le premier volet. Sans en dire plus, on peut tout de même préciser que long métrage se termine sur un cliffhanger qui risque de rendre l’attente de la suite très longue… et poussera sans doute plus d’un spectateur à aller lorgner du côté de l’ultime bouquin !
Hunger Games : L’Embrasement, un film de Francis Lawrence avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Woody Harrelson, Lenny Kravitz, Elizabeth Banks, Sam Claflin, Jena Malone, Philip Seymour Hoffman… en salle le 27 novembre.
Je plussoie !!!
En meme temps, je pense que les 2 films sont exactement ce qui a manque a tous les HP :
Le premier film est encore naif, un peu innocent, tres adolescent, a l’image de son heroine en fait. Et c’est pas plus mal.
Le deuxieme film est beaucoup plus mature, comme Katniss, et ce survol des personnages secondaires, bien qu’ils soient bien decrits et plus utilises dans les livres, aide a s’identifier et eprouver de l’empathie pour Katniss. Ces personnages secondaires, elle les voit, elle les prend en compte mais en meme temps, elle en est tellement loin… Je l’ai vraiment beaucoup aime ce film, Jennifer Lawrence y est juste … tellement juste que c’est un plaisir de la retrouver pour la suite.