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Les blockbusters du FPS qu’on vous ressert tous les ans vous agacent ? Les jeux bourrins mais techniques comme Unreal Tournament ou Quake vous manquent ? Jetez un coup d’oeil à Strike Vector, un shooter original 100% multijoueur. Cette petite production indépendante réalisée par une équipe de 9 français en un peu plus d’un an vous fournira la dose d’adrénaline qu’on n’avait plus ressentie depuis un moment dans le monde du jeu PC.

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Un artwork qui rappelle furieusement Final Fantasy XII

[title type= »h2″]Un jeu hybride au concept très simple[/title]
Difficile de décrire précisément Strike Vector. FPS ? TPS ? Jeu de Mécha ? Simulation aérienne ? On peut dire que Ragequit Corporation a fait une grosse fusion de tous ces genres pour son jeu, qu’il qualifie simplement de Brutal Aerial FPS. Après avoir passé un menu archaïque digne des FPS des années 90 et un tutoriel ridicule sous forme de quelques pauvres slides, le jeu vous envoie directement en première ligne vous prendre de bonnes grosses raclées. Vous êtes au commandes d’un Vector, une espèce d’avion de chasse futuriste pouvant passer en mode stationnaire. On vous offre la possibilité de vous équiper d’une arme par aile, à choisir parmi 8 armes classiques (gatling, lance roquette, plasma gun, shotgun…), une option spéciale avec un cooldown élevé (bouclier, invisibilité temporaire, mines…) et rouler jeunesse. L’objectif : détruire les autres vectors, mais surtout, ne pas se détruire soi-même.

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Quand vous rentrez dans un adversaire, vous obtenez un trophée « high 5 » et les deux joueurs perdent un point. Dégueulasse.

[title type= »h2″]Des sensations de pilotage grisantes[/title]
Le Vector se manipule au doigt et à l’oeil. Enfin, avec un peu (beaucoup) de pratique. Dès le début, le jeu nous projette à pleine bourre dans les grosses maps, parfois très ouvertes, parfois plus étroites. L’occasion de se foutre pour la première fois dans le décor et de découvrir que le moindre suicide vous coutera un beau -1 dans vos scores. Cruel. Le plus drôle, c’est que dans les Team deathmatch, le crash occasionnera la perte d’un frag à toute l’équipe. Les trolls adoreront. Malgré cela, les débutants seront tentés de foncer à tout va avec leur Vector. C’est d’autant plus difficile de résister que les sensations de vol et de vitesses sont excellentes… et qu’on est souvent poursuivi par des adversaires sans pitié. On réalise alors qu’avant de combattre, il faudra apprendre à survivre. Heureusement, il est possible de retrouver des points de vie un peu partout dans les maps (ainsi que des réductions de CD). Attention toutefois, certains objets de soins sont planqués dans une toute petite cachette qui vous obligera à user de dextérité pour les chopper. Une fois les bases du pilotage acquise, on peut passer à l’attaque !

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Oui, au bout d’une heure, vous aurez mal au crane.

[title type= »h2″]Sans maîtrise, la puissance n’est rien[/title]
Ce qui est chouette dans ce jeu, c’est que tout le monde part avec un pied d’égalité. Les armes et bonus sont accessibles à tous les joueurs dès le début. Reste à apprendre à s’en servir. La chose la plus complexe à appréhender, c’est le passage en mode stationnaire. Il est bien entendu possible de se foutre sur la gueule à toute allure comme dans un Ace Combat. La panoplie complète du pilote de chasse est de la partie avec les barrel roll et autres variations d’altitude. Mais en appuyant sur espace, le vector se transforme comme un mecha, ce qui permet de viser avec plus de précision… Il est alors possible de se déplacer comme dans un FPS, avec les strafes classiques et autres. Au début, on ne comprend rien à ce qui se passe et on se fait éclater dans tous les sens. Heureusement, après la destruction de votre Vector, vous avez une dizaine de secondes pour foncer dans le tas et entrainer votre meurtrier dans la tombe. Très drôle et franchement rageant pour le combattant victorieux. Après quelques heures de jeu, on finit par prendre part à des courses poursuites mortelles dans les dédales des différentes maps, et de s’arrêter en mode stationnaire à un virage pour dézinguer un poursuivant. C’est vraiment excitant. Et seules vos skills compteront.

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La vue à la première personne est réservée aux PGM

[title type= »h2″]Un contenu encore maigrichon[/title]
Strike Vector propose donc un gameplay difficile à prendre en main mais vraiment efficace après quelques heures de souffrance. Il offre aussi l’occasion d’aborder 8 maps somptueuses et assez variées, montrant un univers SciFi futuriste, industriel et un peu cradingue. Les graphismes sont vraiment réussis, malgré l’utilisation de l’ancienne mouture du moteur Unreal Engine. Le design des vaisseaux est également de bonne facture, et il est possible de personnaliser lourdement son Vector. On peut simplement regretter l’absence d’une bande son digne de ce nom. Le menu propose un metal dégueulasse et en jeu, seuls les bruitages (réussis) sont présents. Dommage ! Mais avec l’OST d’Ace Combat ou d’Einhänder, ça passe tout seul. Le contenu est encore un peu pauvre, avec seulement 8 maps et des modes de jeu très classique (deathmatch, team deathmatch, domination, bounty hunter). On est surpris de l’absence d’un capture the flag qui se prêterait pourtant merveilleusement bien à ce jeu. Heureusement, Ragequit propose fréquemment du nouveau contenu, avec une grosse MAJ d’ores et déjà prévue pour le 28 février, le tout gratuitement. :)

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Le menu rappelle le premier Unreal Tournament

Strike Vector est donc une très belle surprise. Totalement inattendu, ce jeu prend aux tripes et risque de vous rendre accro. Très exigeant et vraiment punitif, Strike Vector demande un peu de temps avant de pouvoir être appréhendé correctement. Il faut donc s’accrocher, mais le jeu en vaut la chandelle, les sensations de vol sont grisantes et on prend beaucoup de plaisir à défoncer tout ce qui bouge (et même à se faire défoncer). Le contenu est encore faiblard mais Ragequit promet de sortir des DLC gratos assez fréquemment. Le jeu est disponible sur Steam pour 22€. Un beau potentiel à petit prix, que demander de plus ?

Tags : françaisindependantindieRagequitshootStrike Vector
Russ

Gentle Geek Russ

It is not enough that I should succeed – others should fail.

2 commentaires

  1. Bon test de ce jeu que j’aime beaucoup.
    Par contre, pas mal le troll sur la bande son. Elle est très bien, et colle parfaitement avec le thème général du jeu, en mode space cowboy.
    Par contre, j’ai un peu écouté celles des ace combat et d’Einhänder, wouah c’est archi-dégueulasse, comment on peut prendre des daubes pareilles en références ? Autant s’infliger du woodkid !
    Non, quitte à changer d’OST, autant aller taper du côté de cowboy Bebop, firefly ou même starcraft 2 ! :)

  2. Ahah ! L’univers me rappelle bcp Einhender, c’est pour ça que je trouvais que l’OST collait bien ! :)

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