Après avoir teasé sur la beauté des bois de cerfs et d’arbres, sur l’ondoyante soyance de l’herbe, grâce à un moteur graphique de la mort-que-ça-va-être-trop-joli, BioWare propose un nouveau trailer, mettant cette fois l’accent sur l’action et l’épique, rappelant ainsi les origines de la saga.
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Ça semble bien parti pour envoyer du pâté de biche, même si l’on retrouve encore et toujours les mêmes motifs : « olalala, j’ai mystérieusement survécu à un truc très louche, j’ai désormais un mystérieux pouvoir qui va me permettre d’unifier le monde avant sa destruction totale ». Comme ça, on pourra appeler notre personnage Inquisiteur Shepard, et prétendre que la fin de Mass Effect 3 n’a jamais existé. (Oui, ENCORE).
Mais bien évidemment, on se fiche un peu des stéréotypes récurrents : l’intérêt du premier Dragon Age résidait dans son univers, son histoire, les interactions entre les personnages, les choix, et son gameplay, un peu trop simplifié au goût de certains dans le deuxième opus.
Qu’on se rassure (ou pas, rappelons-nous les promesses de Casey Hudson sur Mass Effect…), Mike Laidlaw, directeur créatif, semble pleinement conscient des enjeux et attentes des joueurs. C’est du moins ce que laissent penser les informations qu’ont pu lui soutirer Kotaku.
Laidlaw explique en effet que la politique, et comment le joueur va réussir à trouver sa place au sein du système, jouera une part importante dans le jeu. De la même façon, le joueur aura le choix de la race de son personnage, permettant d’explorer « de l’intérieur » les remous provoqués par cette fin du monde imminente.
Quant au gameplay, la vue tactique retrouve a priori une place de choix, et Laidlaw insiste sur le fait que les joueurs pourront basculer sans effort entre le temps réel et le temps « tactique ».
Le but semble être de faire du joueur le seul maître à bord, celui qui contrôle tout et voit l’impact de ses actions sur le monde, à petite et à grande échelle. Alors, on nous avait déjà promis ça, avec le résultat que l’on connait, alors BEWARE, BioWare !
Du côté des personnages, Laidlaw semble lorgner du côté de Game of Thrones. Ne paniquez pas de suite, on vous explique.
Pour lui, Martin brille particulièrement dans l’écriture des personnages, en faisant entrer le lecteur dans leur tête, à tel point que même quand on sait qu’un personnage est « mauvais », ou qu’il a tort, on comprend quand même ses motivations et pourquoi il en est arrivé là (ce qui rend les choses moins simples, et bien plus intéressantes), et, à l’inverse, on est tout à fait conscient des défauts d’un personnage « gentil ». Si Laidlaw et son équipe se sont correctement inspirés de ce schéma, on peut espérer des personnages avec un minimum de profondeur, un peu dans la continuité des jeux précédents.
Dans la même veine, il nous promet que les romances (et les relations, de façon plus générale), ont été créées de façon plus crédible, histoire d’éviter l’effet « distributeur automatique de romance » : on ne pourra plus mécaniquement inonder l’élu(e) de son cœur de cadeaux pour obtenir ses faveurs. Il faudra tenir compte de ses envies, buts, de sa vision du monde.
Laidlaw explique également que les compagnons ne seront pas « un pudding à la vanille qui suit sans broncher la moindre directive du joueur ». Comme dans les jeux précédents. Et, comme dans les jeux précédents, il pourra y avoir sécession en cas de différend important.
Sur le papier, c’est prometteur, d’autant que Laidlaw a indiqué que l’exploration « classique » aurait également une part importante à jouer.
Après, depuis Casey Hudson et ses « vos choix auront de l’importance, il ne sera pas obligatoire de jouer au multijoueur pour avoir la meilleure fin, etc. », on est en droit de rester circonspects. En plus, il ne nous dit pas si on pourra faire une partie carrée avec un assassin elfe, une pirate et une barde, alors que c’était quand même LA scène qui faisait l’intérêt de Dragon Age : Origins.
On verra ça le 9 octobre prochain.
Via Kotaku.