Si le pilote d’Arrow n’avait pas laissé un souvenir impérissable, la première saison était cependant parvenue à trouver un certain rythme. Le résultat final fut loin d’être transcendant, mais les audiences furent au rendez-vous, offrant à l’Archer Vert une deuxième saison.
La première saison, sans être complètement nulle, souffrait quand même de nombreux défauts : un jeu d’acteurs un peu approximatif, des personnages peu fouillés, un big méchant assez peu impressionnant (malgré tout l’amour que l’on peut porter à John Barrowman)…
Heureusement, le personnage de Felicity Smoak (Emily Bett Rickards) apportait une touche de légèreté et d’humour fort appréciable à partir du milieu de saison, et bon gré mal gré, Arrow put prendre son envol, les choses s’améliorant quelque peu dans les tout derniers épisodes. Il faut dire qu’on avait de la marge de manœuvre.
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Suite aux événements de la première saison, Oliver disparaît. Réfugié sur l’île sur laquelle il avait fait naufrage, il médite (sur le sens de la vie, la mort, la justice, la culpabilité, toussa toussa). Mais bon, la méditation, ça va bien cinq minutes, et ça fait pas une saison, aussi Felicity et Diggle viennent-ils sortir Ollie de sa retraite (sans flambeau).
Décidé à reprendre du service, mais en changeant ses pratiques (moins de morts, moins de violence) et son nom, Oliver revient à Starling City.
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Nouvelle saison, nouveaux méchants, et nouveaux alliés, puisqu’on voit arriver The Canary dès le premier épisode. Bon, Canary sans le Black devant, c’est encore moins effrayant, mais passons, parce que si on s’arrête aux détails, on a pas l’fessier sorti des ronces.
Plein de nouveautés comme nous disions, et de façon assez surprenante, ça fonctionne plutôt bien, surtout en regard de la première saison : Felicity continue d’apporter de l’humour et de la mignonnitude, Canary change un peu la dynamique justicière en se posant en miroir d’Oliver quant aux méthodes à adopter face aux mécréants de la cité, même les flashbacks sur l’île sont mieux.
Ces derniers ont en effet plus de « profondeur » cette saison, plus de matière, construisant de façon intéressante la relation entre Slade et Ollie, relation qui prend toute son importance dans la seconde moitié de la saison.
Globalement, les personnages sur l’île sont soumis à des situations qui les définissent avec crédibilité et même un certain tragique (enfin, c’est pas Phèdre non plus hein), ce qui n’était pas tout à fait le cas dans la première saison, et c’est un plus indéniable.
Le big bad est charismatique, et franchement plus classe que Merlyn (à nouveau, malgré tout l’amour que l’on porte à Barrowman). De plus, ses liens avec Queen sont complexes, ce qui donne du poids à leur dynamique, à leur lutte, et justifie les doutes d’Oliver, lui donnant même un début de profondeur (pfffhahahaha).
Malheureusement, si sur l’île les gens ont l’air presque normaux, il semblerait que pour vivre à Starling City il faille avoir un QI inférieur à 80, ce qui pose quelques problèmes.
Quelques problèmes parce que ça devient franchement lourd, ces gens qui ne reconnaissent pas les justiciers plus ou moins masqués : bonjour, on a grandi ensemble, tu reviens et COMME DE PAR HASARD une nouvelle tataneuse de criminels arrive en ville EN MÊME TEMPS, mais je ne te reconnais pas, même à vingt centimètres de toi. Level crédiblité : -20.
Quelques problèmes également, parce que cette absence de neurones pousse les héros à faire des choix complètement débiles (mention spéciale pour un épisode en particulier, dans lequel Oliver se met tout seul dans la panade, mais se comporte ensuite comme s’il avait été piégé par un génie. Non mon garçon, tu es juste stupide), ou à se comporter de façon insupportable. C’est le cas par exemple de Thea, la jeune sœur d’Oliver, qui devient une tête à claques de compétition, alors qu’il y avait matière à traiter son personnage de façon bien plus fine.
Et puisqu’on en est au traitement des personnages… Parlons donc de Laurel Lance. Cette dernière est plutôt marquée par les événements de la saison précédente, ce qui est tout à fait compréhensible, et va aller très mal pendant quelques épisodes. Mais ce qui aurait pu être l’occasion de nous la rendre plus attachante se transforme en cauchemar : à cause du jeu de Cassidy, ou des dialogues, ou de la manière dont tout ceci est amené (au forceps), ou peut-être à cause de tout ça en même temps, on a surtout envie de la secouer violemment en lui criant de se sortir les doigts. La pauvre Laurel s’enhardit ensuite, mais mon dieu que sa première moitié de saison est pénible !
Et Laurel n’est pas la seule. Isabel Rochev (interprétée par Summer Glau) subit elle aussi un traitement à l’emporte-pièce : on ne comprend pas bien quel est le but du personnage, quel est son rôle, elle arrive, ambiguë, dans un épisode, et puis PLOUM, on ne la voit plus pendant très longtemps et PLOUF, elle revient d’on ne sait où… Le spectateur ne sait pas trop quoi faire de son personnage, qui est bâclé de bout en bout.
Vous l’aurez compris sans qu’on énumère tout le casting : la cohérence psychologique et la finesse du développement intérieur ne sont pas tout à fait au point.
Ce qui nous mène à une autre faiblesse de la série, déjà présente dans la première saison : si sur l’île, les relations entre les personnages sont assez étayées, à Starling City, on a un peu l’impression d’être à Santa Barbara… Heureusement, la série parvient miraculeusement à nous éviter certains clichés des triangles (quadrilatères XD ?) amoureux, particulièrement concernant les personnages féminins : elles pourraient se crêper le chignon et la perruque, mais non, elles se comportent en adultes responsables (avec un QI de 80, certes, mais on peut pas tout avoir).
Enfin, la série continue de jouer la carte DC Universe en invitant toute une galerie de personnages : Barry Allen (qui aura sa série à la rentrée) fait ses débuts, un épisode est consacré au Suicide Squad, et un autre voit revenir Huntress, dans un épisode nommé fort à propos « Birds of Prey ». Ce dernier est une insulte aux Birds of Prey et à Gail Simone, Huntress parvenant à y être pire quand la première saison. Quelle faute de Gouw !
Que retenir de cette seconde saison au final ? Si vous avez aimé la première, celle-ci est mieux, vous serez donc contents. Si, comme la rédaction, vous avez revu vos attentes à la baisse, vous y trouverez un divertissement sympathique (surtout au second degré) : ça se frappe de façon crédible, le méchant est cool, les héros sont sexy, Felicity Smoak est drôle… Alors non, ce n’est pas de la grande télévision, ça se prend sans doute un peu trop au sérieux, ça manque encore de finesse et de crédibilité, mais certains personnages tirent leur épingle du jeu, comme Moira Queen, Slade, The Canary (pour cette dernière, le jury est toujours un peu en délibération : son personnage est-il bien écrit, ou est-elle juste mignonne ?).
Maintenant, pour la saison prochaine, il faudrait juste qu’Amell apprenne à jouer une seconde expression faciale, et que les scénaristes apprennent à décrire et mettre en scène les émois intérieurs de leurs protagonistes, et on aura peut-être un divertissement honnête.
Haaaan comme je suis pas tout à fait d’accord !
Bon, sur certains points, OK. Laurel en particulier. Mais Oliver, honnêtement, il a fait de gros progrès entre la S1 et la S2, à tel point qu’il m’a vraiment bluffé dans le Finale (bon c’est parce que je suis un peu très pour #Ollicity…mais quand même !).
Thea, honnêtement, il lui arrive merde sur merde, et elle est loin de retomber dans les travers de la S1. C’est plutôt la faute d’Oliver avec sa clause de confidentialité avec sa famille (pour son utilité rétrospectivement…). Moïra est impériale, c’est rare d’avoir une figure maternelle contrastée, généralement c’est soit la mère parfaite, soit la mère névrosée/psychotique…
Blood est sous-utilisé, comme Isabel. Ne lisant pas les Comics, je ne peux pas dire à quel point Huntress est un scandale, mais il y’a d’autres personnages qui pour le coup paraissent vraiment intéressants (Nyissa, Deadshot…). De toute façon, c’est une série « librement inspirée », plus pour ceux qui ont une vague idée de l’univers DC (comme moi qui ai juste vu JLA/JLU) que pour ceux qui peuvent citer les quatre Batwoman et leurs années de parution. En plus, il y’avait dans l’épisode Birds of Prey le meilleur Easter Egg de la saison, qui durait à peine 5 secondes (je suis déçu qu’ils aient trouvé une Waller fine par contre, dans mon esprit c’était le personnage qui dominait physiquement et mentalement tous les gens dans la pièce, là elle est très belle, mais elle fait moins « tu veux vraiment jouer avec moi ? »).
Et puis dans le plus, il y’a Diggle ! Quand il y’a Diggle et Felicity à l’écran, les scènes fonctionnent toujours (ce sont les Tyrion/Tywin/Olenna d’Arrow). Il a les pieds sur terre, un bon sens de l’humour, et il n’est pas écrasé par son côté « pas d’identité secrète (sauf chauffeur noir, bien sûr) ».
L’histoire est pleine de trous, parce que c’est une série à vocation action. Agents of SHIELD est uen série à vocation cohérence/histoire, donc là quand ça arrive, c’est choquant. A Starling City, chaque semaine, un nouveau méchant décide de venir mettre le dawa – par définition, c’est pas très crédible.
Bon, et puis ce méchant, quel charisme ! Il a une présence incroyable.
Bref, je n’ai pas les mêmes espérances vis à vis de la série, et elle jette tellement de contenu à l’écran que forcément, il y’a du bon, et du moins bon. Mais dans l’ensemble, je ne m’ennuie jamais devant un épisode d’Arrow (contrairement à Agents of Shield…), grâce au rythme soutenu, et, oui, au fait que Felicity est ce qui se fait de plus adorable sur un petit écran à l’heure actuelle. Je n’attends pas beaucoup de cohérence, n’étant pas grand amateur de Comics DC, mais j’attends du spectacle, et très honnêtement, je suis servi ; les bastons sont globalement très bien fichues pour une série.
Et puis une série avec un tel partage du rinçage d’oeil quels que soient les goûts du spectateur, ça mérite d’être loué :D.
Je suis assez d accord pour l’égalité « d’étalage de chair ». D’ailleurs de façon générale, la série n’est pas trop sexiste.
Quant à Thea : oui y a des soucis, mais elle réagit comme une enfant gâtée sans laisser de chance aux gens.
Et alors elle est particulièrement lobotimisée dans le final.
Y a des trucs sympas dedans mais quand même… Il manque un truc. (Pour moi, principalement une poignée de neurones x)
Il est vrai que ça manque un peu de profondeur… Laurel est molle, juste envie de lui mettre des coup de pieds aux fesses, merci a notre belle Felicity de nous remonter un peu le niveau et le moral. Ah et puis c’est quand même un peu lourd les histoires d’Amour de Oliver, « je t’aime moi non plus. »
Bref, tout ça pour dire que de toute façon je ne regarde pas cette série pour sa profondeur mais plutôt pour sa légèreté, au moins il n’y a pas besoin de réfléchir et pendant 40 minutes je peux faire redescendre mon cerveau a 80 de QI … ce qui reste assez facilement faisable;)
Sinon a part ça j’adore cette série et ses acteurs (merci pour l’image qui degouline de tragique et de profondeur, elle fait un très beau fond de bureau.)