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L’Etrange Festival, 21e du nom a débuté jeudi dernier avec sa traditionnelle cérémonie d’ouverture. Un rendez-vous incontournable auxquels les cinéphiles n’ont pas manqué de répondre présent pour découvrir le film qui aura l’honneur d’ouvrir cette 21e édition. GentleGeek était présent pour vous relater la soirée.

Comme chaque année, c’est dans une salle comble que l’Etrange Festival a ouvert ses portes pour cette nouvelle édition. Les curieux étaient nombreux, venus assister à la cérémonie d’ouverture et découvrir un film dont on ne savait quasiment rien : Brand New-U, du britannique Simon Pummell. Après un propos introductif de Gilles rousseau, Directeur de la Programmation du Forum des Images, Frédéric Temps, le Président du Festival, s’est adressé à la salle pour son discours d’ouverture. Et cette année, son enthousiasme reste intact, déclarant que nous allions découvrir ce qui restera l’une des meilleures programmation que l’Etrange Festival ai proposé.

Benoît Delépine, aka Michael Kael, fut également invité à se joindre au cérémonial pour présenter sa carte blanche. Avec l’humour et le décalage qui le caractérise, le réalisateur d’Avida ou Louise-Michel est revenu brièvement sur ses choix de films, avant de déclarer ouverte cette 21e édition de l’Etrange Festival.

Brand New-U

En présence des acteurs et du réalisateur, venus saluer le public, Frédéric Temps n’a pas tari d’éloge sur le film d’ouverture de cette nouvelle édition. Un film « remarquable, sans esbroufe, où tout se tient« . De quoi susciter encore plus de curiosité chez le public nombreux, d’autant plus que très peu d’infos ont filtré sur ce film, dont on ne sait rien d’autre que son résumé.

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Dans un Londres futuriste, Slater et Nadia subissent l’assaut d’un groupe d’intervention policière. Nadia est enlevée et Slater se retrouve seul avec le cadavre d’un de ses assaillants qui, une fois démasqué, s’avère être une version à l’identique de sa compagne.

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On aurait aimé croire au potentiel de ce film, sorte de croisement des univers de Satoshi Kon et de Philip K. Dick. Malheureusement, nous nous retrouverons devant un film hermétique, qui aura laissé la plupart des spectateurs sur le carreau. Si la facture technique du film, le soin qui y est apporté, la réalisation stylisée sont des atouts indéniables et se doivent d’être salué, cela ne suffit malheureusement pas pour faire de Brand New-U une réussite. En effet, difficile de se sentir happé par ce film froid, dont les tenants et les aboutissants resteront obscurs d’un bout à l’autre des 2h de films. Car l’intrigue, inaccessible, ne donne à aucun moment une clé, un quelconque point d’entrée à partir duquel le spectateur peut se raccrocher. De même, de nombreuses incohérences et zones floues rendent le film confus : entre les motivations des uns et des autres, jamais claires, un jeu de dupe dont l’intérêt et les enjeux semblent assez relatifs, les détails incohérents, des acteurs pas très convaincants et un rythme catatonique, c’est le flou et l’absence d’intérêt pour son histoire qui ressortent au final de ce Brand New-U refermé sur lui même.

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On peut bien sur évoquer la quête intérieure du personnage, qui va devoir se faire face « à lui même » pour se retrouver, la quête de son amour perdu, l’évolution des décors (la ville qui change au fur et à mesure que le personnage change), mais tout cela n’est pas suffisant pour retenir l’attention. Il ya peut être une logique derrière tout cela, il y a probablement de nombreuses clés que nous avons manqué, des enjeux qui n’ont pas été identifiés, mais à aucun moment le film ne permet au spectateur de ne s’accrocher ne serait-ce qu’à un seul de ces wagons. Et à se vouloir trop renfermé sur lui-même, on finit par se désintéresser tout simplement de l’objet.

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Le film était précédé, comme de coutume, par un court métrage : Ghost Cell, un film d’animation d’Antoine Delacharlery, qui propose une plongée dans un Paris reconstitué comme une cellule organique vue à travers un microscope. Un défi avant tout graphique, qui repose surtout sur sa technique et sa réalisation, très réussies. Ne pas chercher d’histoire ici, Ghost Cell est surtout une observation et un exercice de style.

Stung, le film qui pique

Pour cette deuxième projection de la soirée, l’Etrange Festival inaugurait une « deuxième cérémonie d’ouverture« , comme l’a indiqué le présentateur du film, puisque Stung ouvrait l’une des trois nouvelles catégories qui constituent le programme de cette année : nouveaux talents. Comme son nom le suggère, cette catégorie hors compétition vise à mettre l’accent sur des réalisateurs prometteurs en projetant leur premier film. Issu du monde des effets spéciaux (on lui doit ceux de Melancholia), Benni Diez propose avec ce film une comédie horrifique sur fond de guêpes mutantes-géantes-tueuses. Un gros délire bis en perspective, et c’est ce qu’on aura !

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Pour un premier film, Stung se démarque par une technique plus que convaincante : la réalisation se révèle plutôt bonne, certains plans sont même particulièrement sympa, notamment lors des attaques des guêpes géantes ou des nombreuses explosions de cadavres qui vont jalonner le film. Entre les plans iconiques propres aux films de monstres géants, les transmutations de guêpes assez gore et fun, Stung montre bien tout le savoir faire de Benni Diez en matière d’effets spéciaux, qui sont ici très réussis. Mais le film pêche malheureusement par manque de rythme, et par ses dialogues assez inconsistants, ainsi qu’une teinte humoristique qui ne fera pas toujours mouche.

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Au final, Stung se révèle plaisant à suivre, sympathique et divertissant, même si il manque un léger quelque chose pour que l’aspect comédie noire du film soit vraiment efficace et lui permette de réellement décoller. Un humour un peu plus piquant et quelques scènes d’actions plus pêchues ou originales, et le film aurait vraiment été… fen-dard !

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[styled_box title= »En conclusion » class= »sb_orange »]Démarrage en petite forme cette année pour l’Etrange festival, avec un film d’ouverture qui en aura laissé plus d’un sur le carreau. Malgré les propos enjoués des programmateurs, le film risque bien de ne rencontrer qu’un public restreint à en juger par la récption première du public français. L’histoire nous dira si Brand New-U rencontrera un meilleur accueil dans le monde, pendant sa tournée des festivals, en attendant sa sortie d’ici un an et demi.
On garde cependant confiance pour la suite : le film d’ouverture n’a que très rarement donné le ton de toute l’édition, et la programmation promet quelques belles découvertes pour cette 21e année. Place au festival !On garde cependant confiance pour la suite : le film d’ouverture n’a que très rarement donné le ton de toute l’édition, et la programmation promet quelques belles découvertes pour cette 21e année. Place au festival ![/styled_box]

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