Voilà déjà un mois qu’est sorti le tant attendu, le tant reporté, le tant fantasmé Diablo III !
Mais si certains s’étaient jurés il y a des années déjà de ne plus se raser avant sa sortie, et d’autres avaient posé leurs congés afin d’en profiter un maximum, le jeu a finalement plus que divisé la communauté de gamers. Retour sur l’un des plus gros buzz vidéoludiques de 2012.
Douze ans. Il aura fallu douze ans aux fans de la franchise de Blizzard pour pouvoir enfin poser les mains (ou les yeux, en cas de version dématérialisée) sur l’objet de leur convoitise… Pourtant, en quelques jours déjà, sur les forums et autres sites de notation, de premières grognes apparaissent.
Tout d’abord, concernant le gameplay. En effet, D3 semble avoir été dans une certaine mesure victime de la casualisation qui touche de plus en plus le secteur du jeu vidéo. Le principal défaut que pointent du doigt les adeptes du genre concerne l’évolution du personnage. S’il était auparavant possible de rater un personnage, en faisant de mauvais choix concernant les caractéristiques à faire évoluer ou les pouvoirs à choisir à chaque nouveau niveau, ce troisième opus épargne ce risque au joueur. En effet, les points s’attribuent automatiquement à chaque level passé, et l’arbre de compétences a disparu au profit d’une liste de sorts/talents pareille pour tous les personnages d’une même classe et parmi lesquels le joueur pourra faire sa sélection (et en changer quand bon lui semblera). De ce fait, aucune spécialisation définitive n’est possible, chaque joueur a donc la possibilité de s’adapter à toutes les situations auxquelles il devra faire face. Si ce choix de gameplay a ravi certains joueurs, d’autres se sont sentis trahis, notamment à cause selon eux de la perte d’intérêt des parties en coopération qui en découle (plus de complémentarité réellement décisive entre les joueurs).
Mais passées ces considérations purement subjectives, c’est un autre, énorme point noir, de ceux qui vous narguent dans le miroir le matin, qui entache Diablo III.
En effet, le jeu aux 3,5 millions d’exemplaires vendus en vingt-quatre heures ne vous laisse pas le choix : si vous voulez jouer, ne serait-ce qu’en solo, vous devez être connecté au web. Cette connexion obligatoire, Blizzard la justifie de plusieurs manières. Tout d’abord, elle permet de rejoindre ou d’être rejoint par un ami en un clic. De plus, elle permet d’éviter un problème récurrent sur D2 : la présence en partie online de persos aux sauvegardes cheatées (maintenant, la progression de l’histoire et du personnage est enregistrée online, rendant une telle manipulation impossible). Evidemment, elle est aussi un moyen évident de lutter contre le piratage de l’un des jeux les plus attendus de tous les temps.
Mais si cette DRM aurait presque pu passer inaperçu, d’importants et récurrents problèmes de connexion n’ont fait que perturber l’expérience de jeu.
Outre la désormais fameuse « Erreur 37« , qui empêche tout simplement de se connecter, et donc de jouer (mais qui, précisons-le, n’est plus apparue depuis quelques temps, maintenant), des problèmes de serveurs pleins, l’impossibilité de créer une partie, ou des déconnexions intempestives ont eu une certaine tendance à titiller la communauté. Quoi de plus normal, lorsque l’on connait le rapport logique entre le fait d’acheter un jeu et celui de vouloir/pouvoir y jouer.
Ajoutons que lors d’une déconnexion in-game, la partie continue quelques secondes après vous avez perdu le « contact ». Ce qui veut dire que si elle intervient en combat, votre personnage peut mourir. Imaginez maintenant que vous ayez monté un personnage en mode hardcore (mode de jeu où si votre personnage meurt, il est définitivement effacé de votre compte) au niveau maximum, que vous lui ayez consacré des dizaines et des dizaines d’heures de jeu, pour le perdre à la suite d’une déconnexion. Si ce n’est qu’une peur malgré tout raisonnable pour certains, cette situation est déjà arrivée à d’autres.
Récemment, l’UFC-Que Choisir s’est intéressée de très près à la situation, en recueillant près de 1500 témoignages en seulement quatre jours, et a donc donné quinze jours à Blizzard pour résoudre les différents problèmes rencontrés par les joueurs, avant de prendre des mesures plus draconiennes. Elle en a profité pour relancer le débat sur les DRM. Car en effet, voilà encore un jeu dont on ne peut profiter quand et où l’on en a envie. Panne d’internet ? Pas de jeu. Vous partez quelques temps dans un lieu sans connexion ? Pas de jeu. Mais avec une restriction comme celle de D3, cela va plus loin encore : émettons que votre connexion ne soit pas des plus fantastiques (tout le monde ne fonctionne pas avec la fibre), ou même que les serveurs de chez Blibli ne soient pas au mieux de leur forme. Eh bien, vous êtes condamné à lagger. Mais pensez bien que le temps, lui, s’écoule correctement, sur leurs serveurs. Là encore, vous pouvez bêtement perdre un personnage lors d’un gros coup de lag qui vous aura empêché de vous défendre…
De plus, si pour une raison x ou y Blizzard est amené à fermer ses serveurs dans les prochaines années… Disons que vous pourrez au moins regarder votre boîtier en vous disant « c’était sympa, quand les serveurs marchaient, quand mon compte n’était pas hacké, quand j’avais encore mon perso hardcore, que je laggais pas, et que je pouvais y jouer ! » Sur ce dernier point, nous conviendrons du fait que nous n’avons que peu de souci à nous faire pour la prochaine décennie, les serveurs de Diablo 2 fonctionnant encore douze ans après la sortie du jeu. Sauf en cas de guerre nucléaire et/ou de prise de conscience d’une intelligence artificielle hostile à l’humanité. Mais c’est une autre histoire (tata ta tatam).
Mais comme un malheur ne vient jamais seul, plusieurs autres boutons se sont rajoutés au gros point noir qu’est la connexion obligatoire.
Par exemple, une vague de piratages de comptes, commencée il y a deux semaines. Des joueurs malintentionnés qui ont trouvé une faille dans les parties publiques ont réussi à hacker un grand nombre de comptes. En se connectant, les possesseurs desdits comptes trouvent leurs personnages délestés de leur équipement ainsi que de leur or. Si Blizzard n’a pas réellement communiqué sur le sujet autre qu’en conseillant de ne pas donner son mot de passe aux autres et de se procurer un Authenticator (sorte de clef virtuelle visant à doubler la sécurité d’un compte Battle.net), il semble que de moins en moins de joueurs soient concernés par ce problème.
L‘hôtel des ventes, qui permet d’acheter des pièces d’équipement ou matériaux d’artisanat au moyen de l’or du jeu, n’a non plus pas été épargné. Entre bugs de duplication d’objets et achats ratés sans retour d’argent, l’arrivée hier en Europe de l’HV en argent réel ne s’est pas faite sans craintes. Nul doute que la plupart des joueurs intéressés attendront que ce système ait fait ses preuves avant de débourser plusieurs dizaines voire centaines d’euros pour les plus acharnés dans cette salle des ventes virtuelle.
Cette semaine, les joueurs français ayant fait l’acquisition d’une version russe à prix réduit ont eu la mauvaise surprise de constater qu’ils n’avaient plus d’autre choix pour jouer que de télécharger un client russe du jeu, alors qu’ils avaient pu utiliser la version française pendant plus de trois semaines. Si la FAQ du jeu ainsi que les conditions d’utilisations (en russe, pour le coup) étaient selon Blizzard claires à ce sujet (ce qui tend à donner raison à Blizzard), on peut se demander pourquoi cette correction n’intervient que maintenant… La solution proposée aux joueurs ? Demander un remboursement à son revendeur, ou effectuer une conversion de cette version russe en version française. Oui, sauf que cette conversion ne donne accès qu’à la version « découverte » du jeu, et que pour pouvoir profiter de la totalité du soft en français, il faudra le racheter…
Alors, que penser de Diablo 3 maintenant qu’un mois s’est écoulé depuis sa sortie ?
Il est certain que tous les défauts que nous avons évoqués ont réellement impacté le jeu. Et pour un soft qui était attendu tel un messie vidéoludique, on a connu meilleure arrivée.
Cependant,ces problèmes tendent à se résoudre. Le rédacteur de cet article (moi, ndlr) a pu jouer plusieurs dizaines d’heures de jeu sans retrouver par exemple un seul problème de connexion. Qui plus est, même s’il n’est pas LE meilleur jeu de tous les temps comme certains l’idéalisaient, Diablo III reste très bon, tant du point de vue de l’univers que de l’expérience et de la difficulté qu’il propose.
Il est néanmoins intéressant de noter qu’il s’est taillé une si mauvaise réputation que même les sites webs non spécialisés en parlent, et que les non-gamers en rigolent.
… Et force est de constater que l’on ne peut s’empêcher de se demander quelle sera la nouvelle tuile diablotroitesque…
Pouah… Bien pour ça que je le veux pas sur PC. De toutes façons, les DRM m’ont dégouté du jeu vidéo sur PC. Avec ces trucs, on achète plus vraiment les jeux, on les loue juste à prix d’or.-_-
La mauvaise période est pour moi clairement passer.
Par contre, je trouve dommage qu’il faille attendre Armageddon pour avoir du chalenge…
Cauchemar c’est juste ridicule…
Et bon à force de devoir refaire chaque fois 3 fois le jeu avant d’avoir du chalenge, ça devient vite lourd.
L’acte 2 j’peux plus le voir en peinture. @.@
Hm, le mode Enfer est souvent sympathique, déjà ! Avec les gros packs Lave, Profanateur, Enchanté par les arcanes, par exemple… ^^
Je confirme, l’acte II, c’est le plus relou.
@Baba : Malheureusement, c’est PC ou rien, en fait. Mais ça devrait rester stable, maintenant.
Les problèmes de lag, d’erreur ou de connexion on s’en tape (perso je n’ai jamais eu aucun problème)
La où ça fait tache c’est effectivement la casualisation des skill et l’orientation du taux de drop des loots vers un AH obligatoire pour toucher leur com.
Ainsi que l’univers massacré, c’est plus diablo, c’est du grand public caricatural.
Mais bon plus j’y joue, plus j’ai envie d’y jouer l’acte 4 en arma apporte assez de challenge.
L’acte 2 => envie de se suicider